Vidéo : 129 secondes dans la peau d'un chien errant dans une grande ville d'Inde
Avec le temps, les animaux de compagnie se sont intégrés dans toutes les sociétés de ce monde, allant des plus riches au plus pauvre. Voyager permet d'avoir une approche différente des cultures de notre monde et de comment celles-ci traitent les animaux. Comme le disait si bien Gandhi : "On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités."
Le pays des animaux sacrés ?
Grande adepte de voyages et de sensations fortes, j'ai fini par atterrir en Inde il y a quelques années. Pour commencer, l'Inde est aux yeux du monde le pays "où les vaches sont sacrées et toutes les formes de vie respectées, où l’on trouve un peu partout des institutions recueillant les bêtes abandonnées, où la défense des animaux est valorisée par la Constitution qui fait de la compassion à l’égard des êtres vivants l’un des devoirs fondamentaux des citoyens' (Journal Le Monde, 5 mai 2014, par Catherine Vincent). La vérité est malheureusement très différente quand on observe la manière donc ce peuple peut agir envers les animaux - voir la vidéo ci-dessus. Au niveau de sa population canine, il faut savoir que rares sont les Indiens qui possèdent un chien, mis à part quelques familles riches qui possèdent des "formats miniatures".
Une réalité moins glorieuse
Les grands chiens sont eux aussi présents, mais ils sont presque tous errants et se reproduisent sans aucunes limites dans les rues des villes et villages en créant des croisements insemblables, menant ainsi les communautés à faire appel à des exterminateurs chaque année. Ces chiens sont totalement livrés à eux-même : ils se nourissent de tous les déchets qu'ils trouvent, ils doivent protéger leur territoire et veiller à ne pas le dépasser, ils se font frapper par des humains, et d'autres horreurs. Si certains de ces Hommes agissent ainsi, c'est parce que pour eux des chiens sont des "parasites" sans sentiments ni âme...
Rejoindre la meute
Avant d'arriver dans le village de Vashisht dans les montagnes de l'Himalaya, je n'étais pas une grande ammatrice de chiens suite à deux morsures dont j'ai été victime dans mon enfance. J'ai pourtant commencé à nourrir ceux qui erraient dans les ruelles, voyant que ces animaux sauvages étaient finalement sociables. Au cours du temps, j'ai commencé à les flatter, puis à jouer avec eux, et j'ai fini par avoir un coup de foudre réciproque avec deux jeunes chiens d'environ 6 mois issus de la même portée. Dès qu'ils me trouvaient dans le village ils devenaient heureux et se mettaient à me suivre, puis est venu le tour des chiens plus anciens. Les habitants locaux ont fini par m'appeler "la fille aux chiens" à force de me voir toujours en compagnie canine, chose qui n'est pas habituelle chez eux étant donné qu'ils n'apprécient pas les chiens de rues.
Un partage culturel
Plus ils me regardaient jouer avec eux, plus les villageois commençaient à les apprécier et à avoir moins peur d'eux. Je me souviens d'une fois où un énorme chien semblable à un Dogue du Tibet s'étaient arrêté en plein milieu d'une petite ruelle et tous les Indiens s'étaient arrêtés et collés contre le mûr. Je pouvais clairement voir leur inconfort, j'ai donc décidé d'aller leur montrer que ce n'était pas la taille du chien qui faisait son comportement. Je me suis donc approchée pour aller le caresser, tout en regardant les personnes qui restaient figer et en leur faisant un petit sourire pour leur signifier que tout allait bien. Dans une culture où le chien est considéré comme un ''parasite'' il me semblait important de leur faire comprendre que ce sont des animaux sauvages qui sont pourtant capables de socialiser avec l'humain.
Un amour pour les chiens
Même si je n'étais pas leur maitresse et qu'ils étaient libre de faire tout ce qu'ils voulaient, ces animaux m'ont montré la sincérité de leurs sentiments. Je m'étais habituée à ce que les chots dorment derrière ma porte d'hôtel et qu'ils me fassent la fête lorsqu'on se retrouvait. J'aimais aussi l'harmonie qui règnait entre tous ces chiens qui pourtant n'avaient reçu aucune éducation. Je crois que pour la première fois de ma vie, je voyais des chiens heureux et libres de vivre selon leurs envies, plus heureux que ceux attachés au bout d'une laisse ou ceux qui passent leurs journées enchainés dans un jardin ou bien enfermés dans une cage. J'ai découvert la pûreté de leur âme et l'amour qu'ils ont a partagé, eux qui n'ont pourtant rien appris de nous.
Une prise de conscience
C'est l'Homme qui détruit tout ce qu'il y a de beau dans les chiens pour en faire des animaux agressifs, maltraités, négligés ou mutilés. Sans ces personnes sans coeur, tous les chiens seraient de bons et fidèles compagnons pour les humains et les autres animaux. Notre espèce est la plus dangereuse et la plus impitoyable qui existe, et ces pauvres animaux sont à notre merci... Si tout le monde prenait le temps de chercher à comprendre ces animaux, nous n'en serions pas là. Ils sont comme nous, nous sommes comme eux, alors eux aussi ont le droit de vivre heureux !
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