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Les règlementations sur les Pit Bulls et leurs grandes incohérences


La surmédiatisation de la mort de madame Vadnais qui a eu lieu en début d’été a mené à une polémique provinciale concernant le bannissement de certaines races et des chiens qui y ressemblent (de type Pit Bull). Des villes ont commencé à impliquer des règlements qui contiennent beaucoup de failles, dont celles-ci :

L’apparence ne fait pas le chien

Pour commencer, baser un règlement sur l’apparence des individus canins n’est aucunement logique. Au Québec, peu de personnes achètent des chiens de race, ce qui signifie que la majorité sont des hybrides (communément appelés « bâtards »). Quand on mélange deux chiens totalement différents, généralement certains chiots ressemblent au père et d'autres à la mère. Donc si on croise un American Pit Bull Terrier avec un Husky, comment identifier les chiens qui ressemblent aux Huskys mais qui ont du sang de "Pit Bull"? Il faudrait donc faire passer des tests d’ADN à tous les chiens qui ne sont pas enregistrés à des clubs canins pour pouvoir savoir lesquels descendent du American Pit Bull Terrier, du Staffordshire Bull Terrier, du Bull Terrier ou du American Staffordshire Terrier.

Ensuite, il fait prendre en considération le fait que beaucoup de mélanges entres de hybrides sur plusieurs générations créent des chiens qui ressemblent au American Pit Bull Terrier mais qui n’ont pourtant pas de liens de sang avec cette race. Le mélange entre le Boxer et le Labrador ou l’American Bulldog met souvent au monde que les gens identifieront comme étant un « Pit Bull ».

Pour finir, les personnes créant et faisant appliquer ces règlementations ne savent pas faire la différence entre les races bannies, ni celles qui leurs ressemblent. Maintenant, sachant que la majorité des « Pit Bulls » au Québec ne sont pas de pure race, les critères sur lesquels sont basées les sanctions sont flous.

Des outils qui sont inutiles

La muselière n’est pas un accessoire qui permettra de faire diminuer le nombre de morsures étant donné que beaucoup d’attaques ont lieu dans des lieux privés ou dans d’autres situations autres que lorsque leur propriétaire les promène. Aussi, le chien ne doit pas la porter longtemps, ce qui fait que cela limite les propriétaires dans leurs séances de sport avec les chiens. Également, beaucoup de villes

obligent même les chiots à porter la muselière, ce qui n’a rien de positif pour leur développement. Aussi, beaucoup de femmes se sentent en danger quant au fait de sortir leur chien le soir en sachant qu’elles auront plus de chances de se faire agresser si leurs chiens sont muselés étant donné qu’ils ne pourraient pas les défendre. Pour finir, étant donné qu’aucune aide n’est apportée aux propriétaires de ces chiens pour appliquer la règlementation de leur ville, beaucoup se tournent vers l’achat de muselières non recommandées pour les individus canins.

Le port du harnais pour les chiens de certaines races ou d’un certain poids est totalement infondé dans la mesure où cet outil incite beaucoup de chiens à tirer. C’est notamment ce qui est utilisé dans le canicross ; sport dans lequel les chiens tirent un poids. Ce n’est aucunement un outil qui permettrait de mieux contrôler les chiens. Plusieurs propriétaires ayant enseigné ce sport à leurs chiens sont inquiets car le harnais incite leurs compagnons canins à tirer, étant donné que c’est avec un autre accessoire qu’ils sont habitués de se promener.

Des règlements qui rabaissent les citoyens

La mise en place de ces règlements renforce la peur de certaines personnes envers les chiens visés, qui mettent les propriétaires de ceux-ci dans des situations inacceptables : insultes, tentatives d’empoisonnements sur les chiens, menaces, etc. Beaucoup de maîtres responsables se font agresser physique ou verbalement.

L’interdiction de posséder certains chiens pour les personnes ayant un casier judiciaire est discriminatoire dans la mesure où elle classe ces citoyens dans une catégorie à part, négligeant le fait que les chiens permettent sont une thérapie pour beaucoup de personnes. Seules les personnes ayant un casier pour violence envers les animaux devraient être visées par cette interdiction.

Également, le fait que certains chiens ne puissent pas vivre dans un foyer habitant une personne ayant un casier judiciaire limite et met de la pression aux propriétaires lors de la recherche d’une colocation. Cela pénalise aussi de manière infondée toutes les familles dont un membre (qui peut être un des enfants) possède un casier.

Aussi, les foyers ayant des moyens financiers limités sont très angoissés par les frais liés à la mise en place des règlementations visant certaines races. Beaucoup d’entre eux sont même poussés à se séparer de leur animal, ce qui mène donc à l’euthanasie de milliers de chiens en une seule année. Ces familles se sentent alors dévastées et sans pouvoir, laissant des enfants attristés par la mort ou l’abandon du chien de la famille.

Ces règlementations ont clairement été mises en place sans les conseils de spécialistes du domaine canin, et elles comportent de nombreuses autres failles tout en menant à l’euthanasie de masse camouflée sous l’excuse que « nous pouvons garder nos chiens ». Oui, mais combien y arriveront? Et cela signifie qu’après cette génération, la ville ne comptera plus aucun chien visé par cette règlementation.

Contactez les villes voulant ou ayant imposé une règlementation discriminatoire et sans fondements pour faire avancer les choses.


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