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Analyse du sondage des propriétaires de chiens de type Pit Bull


Récemment, nous avons lancé un sondage afin d'analyser les réponses de plusieurs propriétaires de chiens victimes de la Législation Spécifique de la Race (LSR). Ceci n'est pas une étude mais les résultats combinés des réponses des 906 participants, car il est impossible de connaitre le nombre de chiens de ce type sur notre territoire. Nous tenons à utiliser ces chiffres afin de démontrer certains points importants du domaine canin et de celui des chiens de type Pit Bull. Tout au long de la collecte de réponses, les statistiques sont demeurées relativement stables par rapport à celles obtenues à la fin du sondage.

Identification des chiens de type Pit Bull

Pour commencer, il y a une évolution dans les mentalités des propriétaires de chiens de type Pit Bull. Au lancement de notre organisme, il y plus d'un an, peu d'entre eux savaient que leurs chiens n'était pas un "Pit Bull", mais un chien de type Pit Bull. Sur les 906 réponses, 731 participants ont affirmé que leur chien n'est pas de pure race.

Cependant, au Québec, nous avons moins de 100 American Pit Bull Terriers (APBT) et aussi peu de American Staffordshire Terriers (Amstaff) enregistrés à des clubs canins. Nous sommes donc assurés que parmi les 44 personnes pensant avoir un APBT et les 31 pensant avoir un Amstaff de pure race, plusieurs se trompent sur les origines de leurs chiens.

Concernant les English Bull Terriers, nous n'avons qu'une seule éleveuse au Québec contre beaucoup d'usines à chiots et d'éleveurs de fond de cours qui les reproduisent. Parmi les 35 propriétaires de Bull Terriers, plusieurs n'ont donc probablement pas les papiers d'enregistrement à un club canin de leur chien, ce qui fait que leur compagnon n'est pas de pure race.

L'âge des chiens

Sur les 906 chiens décris dans ce sondage, quasiment la moitié (437 pour être exact) ont entre 2 mois et 3 ans, contre 127 d'entre eux qui ont 7 ans et plus. La majorité des répondants ont donc préféré adopter ou acheter des jeunes chiens. On peut effectivement constater que nos refuges partenaires débordent de chiens âgés et que les plus jeunes sont généralement adoptés plus rapidement. On constate également que beaucoup de chiots ayant entre 2 et 4 mois sont en vente pour plusieurs centaines de dollars, alors que ceux plus âgés sont mis en vente moins cher ou même à donner. Les réponses à notre sondage nous confirment donc que beaucoup de personnes sont attirées par les jeunes chiens.

La stérilisation

Nous avons eu une heureuse surprise en découvrant que presque la moitié des 906 chiens ont été stérilisés par leur famille, et que presque 1 chien sur 5 était déjà stérilisé lorsqu'il est arrivé dans la famille. Parmi les chiens non stérilisés, plus d'un sur 2 le sera prochainement, ce qui est une bonne chose pour lutter contre la surpopulation canine et les euthanasies de chiens sociables et en santé.

Les effets du bannissement de certaines races

Sur les 906 chiens du sondage, 7 sur 10 ont déjà été victimes de mauvais commentaires, ce qui démontre que les préjugés touchent beaucoup de familles et leurs compagnons canins. 143 d'entre eux ont également été sujets à des plaintes infondées provenant de voisins et 141 ont fait l'objet d'avertissement(s) de la part d'une ville à cause de la LSR. Le bannissement de certaines races dans beaucoup de villes a obligé environ un chien sur deux à ne pas pouvoir effectuer une activité avec sa famille.

Comme mentionné au début de ce texte, ce sondage n'est pas représentatif de toute la population des chiens de type Pit Bull au Québec car il faut interroger 4% de la population visée pour effectuer une étude, chose impossible lorsqu'on ne peut pas savoir combien de chiens de ce type vivent sur le territoire. Cependant, nous trouvons logique et réaliste cet ensemble de réponses qui sont bien représentatives de la réalité des refuges et de la LSR sur notre territoire.


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