
Les semaines passent et nous rapprochent rapidement du vote du projet de loi 128 qui visera notamment à bannir les chiens de type Pit Bull de la province du Québec. Celui-ci mentionne le droit acquis (ou "clause grand-père") qui autorise les citoyens ayant déjà ce type de chiens à les garder si ils se plient à des conditions.
Cependant, il faut savoir que la minorité des familles pourront se plier à celles-ci car les frais engendrés par les conditions sont élevés. On parle notamment de stérilisation, de micro-pucage et de permis spécial, comme dans le règlement animalier de Montréal. Dans cette ville, moins de 2 000 d'entre eux sont en règles, et on croise chaque jour plusieurs chiens de ce type sans médaille spéciale, harnais, ni muselière.
Pour continuer dans cet exemple, Protection Pit Bulls a décidé d'aider quelques familles en fournissant le permis spécial ou la micro-puce à des chiens dont les gardiens avaient un budget très limité. Cependant, ce n'était bien évidemment pas suffisant, et notre organisme a reçu des appels et messages de la part de familles démunies jusqu'au 31 mai 2017, dont la majorité n'ont pas été capables de garder légalement leur chien en ville.
Si le phénomène se propage dans la province, ce sont des milliers de chiens qui paieront pour cela et qui finiront par être gardés illégalement sur le territoire québécois. Ces derniers seront exposés chaque jour au risque d'une dénonciation ou d'une saisie, ce qui créera un état de stress chez les familles qui aiment leur compagnon canin.
Certaines personnes ne pourront pas du tout bénéficier du droit acquis pour deux raisons:
*le projet de loi 128 interdira aux personnes ayant un dossier criminel d'être le gardien d'un chien de type Pit Bull. Celles-ci ne pourront donc pas bénéficier de la clause grand-père ;
*les villes bannissant déjà les races visées ne pourront pas délivrer le permis spécial de garde. Les chiens gardés illégalement par leur famille dans des villes appliquant la LSR n'auront donc pas le droit d'y garder leur chien.
Le Québec tente donc de dissimuler l'extinction de certaines races par le droit acquis, qui ne permettra pas à tous et à toutes de conserver leur chien à leurs côtés, et qui mènera à des abandons en grande quantité. Les refuges et fourrières du Québec débordant déjà et les transferts étant coûteux, des euthanasies de masse sont donc attendues pour les chiens bannis… Pour prendre position contre le projet de loi 128 et agir, cliquez ici!