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L'Ontario envisage de ne plus bannir les "Pit Bulls"


Les choses s'améliorent pour les chiens de type Pit Bull en Ontario! Un nouveau projet de loi au niveau parlementaire, présenté en novembre dernier, vise à abroger l'interdiction de longue date des American Pit Bull Terriers et des chiens de type Pit Bull dans la province parce que l'interdiction est inefficace, cible arbitrairement certains chiens et n'a pas amélioré la sécurité de la communauté. Depuis 2005, il est illégal d'être le gardien d'un chien se ce type en Ontario. Le but de cette interdiction de race était de tenter d'améliorer la sécurité publique en interdisant un type de chien jugé dangereux. Mais la vérité est que les interdictions de ce genre sont non scientifiques, inefficaces et extrêmement dangereuses pour les chiens, ce qui les expose au risque d'être tués injustement, simplement en raison de leur apparence. Pourquoi les interdictions de race ne fonctionnent-elles pas? Elles ciblent les chiens en fonction de leur apparence, quelle que soit leur historique comportemental. Tout chien peut devenir agressif s’il est élevé ou géré de manière inappropriée, indépendamment de son origine génétique. Les interdictions de races ne s'attaquent pas aux gardiens irresponsables de chiens, qui sont le problème fondamental, donc elles ne réduisent généralement pas la quantité ou la gravité des morsures de chiens. Au lieu de cela, la sécurité publique peut être améliorée grâce à une approche communautaire qui comprend la mise en place de licences pour les animaux de compagnie, les programmes de stérilisation et de micropucage, les campagnes d'éducation du public qui promeuvent la tutelle responsable des chiens, et les protocoles relatifs aux chiens dangereux. Les statistiques compilées par Global News en 2016 ont démontré que les morsures de chiens ont en fait augmenté à Toronto après 10 ans d'interdiction de certains types de chiens. Selon la Toronto Humane Society, une enquête sur les morsures de chiens dans 36 municipalités n'a montré aucune différence entre celles interdisant des races et celles qui n'en ont pas - en ce qui concerne le nombre de morsures de chiens. Pendant ce temps, Calgary ne vise aucune race précise et son programme de contrôle des animaux est considéré comme l’un des plus efficaces en Amérique du Nord. Cette ville se concentre sur la gestion responsable des animaux de compagnie, tenant les humains responsables du comportement de leurs chiens. La ville propose des cours d'éducation canine gratuits pour les chiens, obligent à avoir une licence pour les animaux de compagnie, promeut les campagnes de sécurité auprès du public, donne de fortes amendes, et a des protocoles pour les comportements agressifs, ainsi que pour les morsures de chiens. Cette approche fonctionne. En 1985, il y a eu plus de 2 000 incidents impliquant des chiens agressifs dans la ville. En 2014, ce nombre est tombé à 641.


En plus d'être inefficace, un autre problème avec les interdictions de races est qu'elles signifient souvent une condamnation à mort pour des chiens innocents. En 2012, l'Ontario Veterinary Medical Association a blâmé les interdictions de race pour le meurtre injustifié de plus de 1 000 chiens et chiots n'ayant aucun antécédent de comportement violent. Et en 2015, les autorités ont cherché à exécuter 21 chiens de type Pit Bull sauvés d'un ring de combat de chiens à Chatham, en Ontario. Animal Justice s'est battu en Cour pour aider à sauver les chiens et finalement un accord a été conclu, avec l'aide du sanctuaire Dog Tales, pour réhabiliter la plupart d'entre eux dans un établissement en Floride. Comme tous les animaux, les chiens de type Pit Bull méritent la gentillesse et la compassion, pas une peine de mort uniquement basée sur leur apparence. Nous espérons que l’interdiction des races nuisibles de l’Ontario sera bientôt chose du passé. Traduction libre de animaljustice.ca

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